Mon premier voyage en Bourgogne remonte à Noël 2012. Il s’agissait également de mon premier séjour en France. Si ce sont les vins à la renommée mondiale qui m’ont attirée, une fois sur place, c’est l’esprit « petit village » qui m’a conquise.

Originaire d’un village agricole moi-même (les champs de vignes remplaçant les champs de coton), la douceur de vivre de la ville a su me séduire immédiatement. J’ai compris que les 24 heures que j’avais prévu de consacrer à Beaune ne suffiraient pas et qu’il me faudrait y revenir. Après deux ans et demi de vie parisienne et plus de cinq ans depuis mon dernier passage, me revoilà enfin !

Considérée comme la capitale du vignoble de Bourgogne, Beaune représente l’épicentre de l’oenotourisme. S’il y a de fortes chances que ce soient les Grands Crus qui, dans un premier temps, attirent le visiteur, cette ville de 25 000 habitants a bien d’autres attraits. Même les fins connaisseurs de vin auront plaisir à découvrir les multiples facettes de Beaune.

 

Les Hospices de Beaune

Certes, on ne présente plus son vin, mais Beaune est également célèbre pour ses Hospices. C’est en 1443 que Nicolas Rolin, le chancelier de Philippe Le Bon, Duc de Bourgogne et son épouse, Guigone de Salins, fondent l’Hôtel-Dieu. La guerre de Cent Ans touchait à sa fin et la peste faisait rage en Bourgogne. De 1452 et jusqu’aux années 1960, cet hôpital a accueilli des malades issus de toutes classes. Ce bâtiment de style gothique inspiré de l’architecture des Flandres arbore des toits vernissés très colorés aux figures géométriques emblématiques de la région. Symbole de statut social, au XIIIe siècle ces toits ornaient les cathédrales. Au XIVe siècle, c’était le nec plus ultra chez les aristocrates.

Votre ticket d’entrée vous donne droit à une visite avec audioguide. Prenez le temps de vous balader dans les cours immaculées ainsi que dans les quatre édifices ouverts au public. Vous y trouverez la pharmacie où les nones préparaient les médicaments, mais aussi la cuisine où l’on réalisait quotidiennement les repas d’une centaine de patients. Pénétrez dans le cœur de l’Hôtel-Dieu, plus connu sous le nom de Grande salle des «pôvres», où les plus démunis dormaient tête-bêche. Ne manquez pas le retable de Rogier van der Weyden, peintre belge du XVe siècle. L’œuvre d’art,  polyptyque à neuf tableaux datant de 1451, trônait jadis au-dessus de l’autel de la chapelle. C’est aujourd’hui dans une salle sombre en fin de parcours que l’on peut l’admirer. Anecdote historique : il faut savoir que ce retable a été caché pendant la Révolution française afin d’éviter sa destruction.

 

Visitez les remparts

L’histoire de Beaune, antérieure à l’époque romaine, regorge de surprises à découvrir puisqu’une partie de cette histoire a été méticuleusement préservée. À ne pas manquer, la muraille qui délimite la ville sur 2,5 km, la séparant ainsi du périphérique très fréquenté. Ces remparts protègent Beaune du danger depuis le XIIe siècle. Ses quatre siècles de construction font de la visite de cette ville aux ruelles étroites, un véritable voyage à travers le temps. Levez la tête pour repérer les panneaux bleus fixés sur les murs de la vieille ville portant l’inscription « Amis des Remparts Beaune ». Ils vont indiqueront les lieux incontournables et vous permettront notamment de profiter de la vue spectaculaire sur le square des Lions, le Château de Beaune, la porte Saint Nicolas, ou encore le Théâtre de Verdure.

 

Pédalez au milieu des vignes

Quel bonheur de visiter la Bourgogne, mais à vélo, c’est encore mieux ! Près de 35 km de piste cyclable sillonnent la Bourgogne, ses vignes et ses villages. Au départ de Beaune, une Véloroute de 21 km accessible à tous rejoint Santenay. En chemin, vous trouverez les villages de Pommard, Volnay, Meursault, Puligny Montrachet, et Chassagne Montrachet. Avancez à votre rythme et familiarisez-vous avec les cépages à l’origine des plus grands vins du monde. S’il vous en reste un peu sous le pied, empruntez la Voie des Vignes de Santenay à Nolay. Ce parcours de 13 km a la particularité de longer un vieux chemin de fer.

 

Régalez vos papilles

Nul n’est sans savoir que la gastronomie française est l’une des plus appréciées du monde. A mes yeux, leur cuisine à base de produits de saisons et au dressage raffiné n’a qu’une rivale véritable : la gastronomie japonaise. Les plats français et les spécialités régionales sont indénombrables. Les Français respectent ce que la nature leur offre, et cela se ressent dans l’assiette. Vous ne serez donc pas surpris si je vous dis qu’autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais aussi bien mangé qu’en Bourgogne. Même si vous n’avez jamais mis un pied en France, je mets ma main à couper que le bœuf bourguignon vous est familier. La légendaire Julia Child n’a-t-elle pas popularisé ce ragoût de bœuf lentement mijoté aux États-Unis dans les années 1960. N’oublions pas les escargots de Bourgogne au beurre d’ail et le délicieux Coq au Vin, qui sont deux autres délices de la région. Au gré des saisons, la Bourgogne regorge de champignons, notamment de truffes, et de cassis que l’on mélange au vin blanc pour préparer un kir ou au Champagne pour un kir royal ! Nous parlons de la France, je serais donc maudite si je ne  mentionnais pas les fromages locaux. Faites-vous plaisir avec du Chaource, de l’Époisses, ou encore avec mon dernier pêché mignon en date, le délice de Pommard. Ce fromage à la fois crémeux et léger, roulé dans des graines de moutarde, est en vente chez Alain Hess dans le centre-ville de Beaune. Vous y trouverez également du cassis de la région, des truffes noires d’Italie et du pain d’épice de Dijon.

 

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Leah Walker
Depuis le début de sa carrière de journaliste culinaire et de voyage de luxe la fondatrice du blog L...

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