Fait avéré : toutes les deux secondes, une bouteille de champagne est ouverte quelque part dans le monde. 

Si vous êtes comme moi, cette donnée évoque pour vous toute une série d’images festives : des mariages où les invités portent des toasts, des Bat Mitzvahs, des cérémonies de remise de diplôme, des anniversaires, des cocktails de promotion, des familles trinquant à l’annonce d’heureux événements ou à de nouvelles aventures. Mais la réalité est tout autre, car en France, le champagne n’est pas exclusivement réservé à des occasions spéciales, pas plus qu’il ne se boit uniquement en début ou en fin de repas.

J’ai pu prendre pleinement conscience de cela lors de mon récent voyage en région Champagne-Ardenne (devenue la région Grand-Est, car elle comprend désormais l’Alsace et la Lorraine), où j’ai été envoyé en mission le mois dernier par Atout France. En réalité, les caractéristiques du champagne (il se marie bien à la nourriture et se révèle plus compliqué qu’il n’y paraît !) ainsi que son processus de vieillissement restent encore assez méconnus. Pendant quatre jours, j’ai arpenté une large zone, et je crois être revenue de cette exploration avec une nouvelle opinion du breuvage et de la destination historique et culturelle qui se cachent derrière le nom « champagne ». Les dégustations, les accords mets-vins et les visites, aussi bien dans des vignobles que dans les villes de Reims, d’Épernay et de Troyes, n’y sont pas pour rien.

J’ai ajouté quelques adresses où manger et dormir à la fin de cet article, mais je souhaiterais d’abord vous faire part de quatre leçons que j’ai tirées de cette expérience et qui, je l’espère, finiront de vous convaincre d’ajouter cette destination au programme de votre séjour en France, même si vous êtes du genre sans alcool.

 

Vous avez dit clinquant ?


Qu’est-ce qui rime avec les moments de fête ? Un peu de glamour et une dose de tape-à-l’œil. J’avais beau savoir que ce n’était pas le cas, je dois dire que je m’attendais quand même un peu à trouver une région clinquante, affichant une certaine opulence. Il est vrai que pour beaucoup de producteurs de champagne, les affaires vont bon train, et que la région est riche, mais elle n’exhibe pas pour autant un faste aristocratique démesuré. Là où il y a des vignes, il y a des travailleurs vaillants, ainsi qu’un profond respect du terroir local et du savoir-faire historique. Lors des vendanges en septembre, ils sont non moins de 120 000 à s’affairer : la récolte manuelle est obligatoire en Champagne, une pratique perpétuée depuis son établissement au XVIIIe siècle. L’aspect clinquant provient donc uniquement du comportement et du contexte de dégustation des consommateurs.

 

Derrière les bulles


Pour les passionnés d’histoire et les voyageurs curieux, il y a pléthore d’histoires et de sites à découvrir dans la région. Les villes de Reims, d’Hautvilliers et de Troyes sont parsemées de vestiges gothiques et médiévaux qui attirent les foules. Reims présente par ailleurs un intérêt particulier si l'on considère la ville dans le contexte des guerres mondiales. Tandis que je me tenais devant la cathédrale Notre-Dame, qui subit des travaux de rénovation depuis des années, j’ai dû fournir un gros effort d’imagination pour me figurer cet édifice frappé par près de 300 obus, au milieu d’une ville rasée à 80%. L’une des raisons pour lesquelles l’architecture de Reims est si éclectique est due à sa reconstruction à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela explique également la présence d’un grand nombre de structures Art déco, comme celle de l’impressionnant marché couvert des Halles de Boulingrin. J’ai été très agréablement surpris par la visite guidée proposée par l’office du tourisme de Reims, et je vous recommande vivement de vous inscrire à l’une d’entre elles pour bénéficier d’un aperçu historique complet qui façonnera votre vision de la ville. Il en va de même pour Troyes et Hautvilliers, dont les reliques religieuses sont aussi importantes à leur histoire que la production de Champagne des environs.

 

Lisez l’article en intégralité sur mon blog Lost in Cheese Land 

Crédits réservés à Lindsey Tramuta de Lost in Cheese Land  

Lindsey Tramuta
Lindsey Tramuta est une journaliste installée à Paris qui signe des articles pour The New York ...

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